L’enseigne de restauration-traiteur a achevé le programme Fit 4 Sustainability, renforçant ainsi son engagement pour un avenir plus vert. 13 axes d'amélioration importants ont été identifiés et, pour garantir les progrès, une «équipe verte» a été désignée pour superviser la mise en œuvre des mesures de suivi.
Dès le lancement du programme Fit 4 Sustainability en octobre 2022, Cocottes a agi rapidement et est devenue l'une des premières entreprises à entamer une demande auprès de Luxinnovation, l'agence nationale chargée de la mise en œuvre du programme.
La directrice générale Clémentine Venck a fait remarquer que depuis la création de la chaîne de restaurants en 2014, celle-ci est restée fidèle à son engagement en faveur de pratiques respectueuses de l'environnement. Cette philosophie éco-consciente constitue le fondement même de la société à travers ses 18 sites et son usine de production au Luxembourg, employant environ 300 personnes.
Pour nous, il s'agit de savoir comment inscrire l’activité économique de l’entreprise de manière durable.
Cocottes a choisi CO2 Strategy Luxembourg, une société de conseil en carbone, pour réaliser une analyse approfondie de son impact environnemental et élaborer un plan d'action adapté au cours du programme. Mme Venck fait remarquer que, bien que la société ait toujours été consciente de l'impact de ses pratiques commerciales, elle cherchait une mesure quantifiable pour évaluer les progrès et suivre les améliorations d'année en année.
Cela a conduit l’enseigne à s'inscrire au programme Fit 4 Sustainability de Luxinnovation, programme qui permet d'obtenir des recommandations personnalisées en matière de transition écologique aux entreprises luxembourgeoises, indépendamment de leur taille ou de leur secteur, grâce au soutien inestimable de consultants experts. Le ministère de l'Économie subventionne les coûts des consultants jusqu'à 70 %, en fonction de la taille de l'entreprise.
«Depuis la création de Cocottes, nous avons toujours eu cette conscience écologique dans notre ADN du point de vue opérationnel en termes de recyclage et de gestion des déchets, mais aussi dans notre approche vis-à-vis des employés et des clients. Mais nous voulions mesurer notre performance pour voir si nous allions dans la bonne direction.
La décision de réaliser une évaluation de l'empreinte carbone a été un bon point de départ. Elle nous a donné un aperçu clair de notre situation actuelle et nous a permis d'identifier les domaines où les émissions sont les plus élevées. Nous nous sommes engagés dans plusieurs aspects de la RSE, et c'était une autre façon de soutenir l'environnement.
Nous voulions mesurer notre performance pour voir si nous allions dans la bonne direction.
Lorsque cette initiative a été présentée comme une décision de la direction, elle a suscité un véritable enthousiasme au sein des équipes. Nous avons été ravis de cette réponse positive et avons décidé de saisir cette opportunité sans hésiter. Au fil du temps, l'enthousiasme n'a cessé de croître. Alors que certains membres de l'équipe considéraient ce projet comme un moyen d’apprendre, d'autres y voyaient une formidable occasion de contribuer à l'amélioration de l'impact environnemental de notre entreprise par une réflexion approfondie et des actions proactives.
Nous avons bénéficié d'un excellent soutien de la part de Luxinnovation, ce qui a rendu la mise en place très simple. Le consultant qui nous a aidés à effectuer les calculs avait par le passé joué un rôle-clé dans la construction de notre atelier de cuisine. Cette étroite relation de travail antérieure a permis d'établir un lien solide et une confiance entre nous.»
«Le programme a nécessité la collaboration de plusieurs équipes. Nous avions tout d'abord besoin de plus d'informations de la part du service financier et comptable, et notre directeur financier s'est donc chargé de cet aspect. Avec l'aide d'un alternant du même service, il a recueilli les données nécessaires. Ensuite, chaque département a été sollicité pour fournir des informations spécifiques relatives à ses activités, telles que la production, la livraison, les ventes et les ressources humaines.
Nous avons étudié tous les processus de production et utilisé un magasin-type pour nous faire une idée des 17 autres magasins.
Une fois que nous avons eu toutes les données, le consultant les a analysées et nous a fourni un premier bilan carbone.
Le programme a nécessité la collaboration de plusieurs équipes.
Sur la base des résultats, nous avons formé trois groupes de travail composés de 8 à 10 membres issus de différents départements. Au sein de ces groupes, nous avons discuté des domaines ayant l'impact le plus important et avons généré des idées créatives pour y remédier. Nous avons identifié 13 domaines d'amélioration, dont cinq nécessitent une exploration et une planification plus approfondies.»
«Pour l'instant, nous nous sommes concentrés sur l'optimisation de notre logistique, en gardant à l'esprit que nos véhicules réfrigérés doivent garantir certaines températures pour les aliments. Nous avons également optimisé notre circuit de livraison afin de minimiser le nombre d'allers-retours entre notre site de production et les points de vente.
Nous nous sommes également penchés sur la composition des recettes. Nous avons remarqué que même si 40% des produits achetés sont des fruits et légumes à faible impact carbone, ils ne contribuent qu'à 10% des émissions, alors que la viande, qui représente 6% des achats, contribue à hauteur de 36% aux émissions. Nous devons donc nous demander comment nous pouvons modifier ou transformer une partie des recettes qui incluent du bœuf, tout en conservant la qualité, la fraîcheur et les saveurs que nos clients aiment.
Une «green team» a été constituée pour soutenir ces groupes de travail.
En janvier, nous avons lancé une campagne plant based pour montrer qu'il est possible de cuisiner de nombreuses recettes savoureuses à base de fruits, légumes, légumineuses, graines…
Pour certaines autres mesures identifiées, ce que nous pouvons mettre en place prochainement était déjà très clair. D'autres initiatives doivent être approfondies, car elles peuvent être soumises à des contraintes techniques ou nécessiter une approche différente dans nos activités quotidiennes. Pour ce faire, nous allons former cinq groupes dont nous avons déjà communiqué la liste et les thèmes aux collaborateurs, en les invitant à s'inscrire dans les groupes qui les intéressent. Une «green team» a été constituée pour soutenir ces groupes de travail. Cette équipe supervisera la mise en œuvre de ces initiatives, sensibilisera le personnel et, surtout, recueillera des idées novatrices sur le terrain. Notre intention est de favoriser une approche ascendante. Trois heures seulement après notre invitation à former ces groupes, près de 10% de nos collaborateurs s'étaient portés volontaires, ce qui est vraiment remarquable.»
«Il y a toutes les petites choses que nous faisons au quotidien et qui ont un impact cumulatif important. Il est amusant de constater que depuis que les équipes ont été sensibilisées à ce sujet, je reçois régulièrement des emails lorsque des choses ne sont pas faites correctement ou pourraient être améliorées. Nous envisageons également d'installer des panneaux solaires sur notre site de production.
En outre, nous étudierons notre consommation d'énergie et nos systèmes de réfrigération pour voir si tout est conforme à notre stratégie.... voir s'il y a certaines machines que nous pouvons faire fonctionner plus lentement lorsqu'elles sont moins occupées, par exemple. Il est essentiel de s'attaquer à ces projets pour que la mise en œuvre soit réussie.»
Crédit photo: fourni par Cocottes