Une analyse récente de Luxinnovation offre un aperçu des capacités des organisations de recherche publiques du Luxembourg liées à la transition énergétique.
La capacité à passer à une consommation d’énergie plus durable et à l’utilisation de sources d’énergie renouvelables est essentielle pour développer une économie compétitivement durable – un objectif-clé du gouvernement luxembourgeois.
Les capacités de recherche sont essentielles pour développer les nouvelles solutions nécessaires à la réussite. Luxinnovation a donc récemment mené une étude des capacités de recherche dans le domaine de la transition énergétique dans les centres de recherche publics du Luxembourg.
La cartographie des capacités de recherche en matière de transition énergétique couvre les groupes de recherche qui se concentrent sur des sujets énergétiques tels que l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et les réseaux intelligents. Elle inclut également les groupes de recherche travaillant sur des domaines indirectement liés à l’énergie, tels que les matériaux, l’ingénierie des processus, la mobilité et le comportement humain.
Nous avons été agréablement surpris par le nombre qui, pour un petit pays comme le Luxembourg, est assez élevé.
Pour identifier les groupes de recherche pertinents, l’équipe de Luxinnovation a analysé des informations en source ouverte et échangé directement avec les trois centres de recherche impliqués dans le domaine : le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) et l’Université du Luxembourg.
Au total, 87 groupes de recherche impliqués dans le domaine ont été identifiés. «Nous avons été agréablement surpris par le nombre qui, pour un petit pays comme le Luxembourg, est assez élevé», déclare Julie Gaspar, analyste en market intelligence chez Luxinnovation. «Cela montre qu’il y a un véritable intérêt pour le sujet ici.»
L’étude a révélé que les capacités de recherche actuelles sont concentrées dans six domaines principaux d’expertise, mettant en évidence la force de l’écosystème.
Un nombre considérable de groupes de recherche travaillent dans les domaines des matériaux liés à l’énergie, des systèmes énergétiques intelligents et de l’efficacité énergétique. «De plus, la recherche sur la biomasse utilisée comme source d’énergie renouvelable et sur l’hydrogène sont deux domaines émergents qui deviendront probablement encore plus importants à l’avenir», explique Julie Gaspar.
Un autre domaine est celui du comportement humain et des sciences sociales liées à la transition énergétique. Les groupes de recherche concernés se concentrent sur des sujets tels que le développement urbain et non urbain, les services de transport, le comportement des consommateurs et le rôle du secteur financier. Leur impact sur la transition énergétique est plus indirect, mais toujours important.
Le tableau établi dans l’étude vise à fournir aux organismes publics, aux entreprises et aux autres acteurs de l’écosystème de l’innovation, un aperçu des ressources vers lesquelles ils pourraient se tourner pour obtenir des connaissances spécifiques. «Cela pourrait être intéressant pour les décideurs cherchant à développer de nouvelles solutions pour la société», déclare Julie Gaspar. «Ils ne sont pas obligés de regarder au-delà des frontières pour trouver ce dont ils ont besoin: le Luxembourg dispose clairement d’un réservoir de connaissances considérable lié à la transition énergétique.»
Pour aider les entreprises à la recherche de technologies, de solutions et de compétences pouvant les aider à devenir plus durables grâce à l’innovation, Luxinnovation a développé une cartographie des facilitateurs de durabilité. Elle répertorie plus de 400 facilitateurs, notamment des consultants, des organismes de certification, des investisseurs et des facilitateurs institutionnels ainsi que des fournisseurs de technologie et des centres de recherche et d’essais avec lesquels les entreprises peuvent entrer en contact pour discuter de coopération.