Pour la première fois, le programme L-DIH ON TOUR comprendra des visites d'entreprises manufacturières en dehors du Luxembourg. Mark Brommenschenkel, directeur général de l'agence de développement économique du district de Saarlouis, Gesellschaft für Wirtschaftsförderung Untere Saar (WfUS), explique l'importance de cette initiative pour les entreprises manufacturières des deux pays.
À l'initiative de la société Traxxion, partenaire de la L-DIH, une première réunion entre le L-DIH et notre agence de développement économique a eu lieu au Luxembourg en mai 2024. Nous y avons eu un échange très ouvert et inspirant sur de nouvelles idées afin de pouvoir tirer un meilleur parti économique de notre culture commune et de notre proximité régionale.
C'est dans ce contexte qu'est née l'idée d'étendre à la Grande Région le programme L-DIH ON TOUR, qui connaît déjà un grand succès. La transformation digitale ne s'arrête pas aux frontières nationales. Au contraire: nous pouvons et devons utiliser la force de notre région pour faire avancer ensemble la dynamique du changement structurel et profiter les uns des autres.
J'ai l'impression que la proximité économique entre nos deux pays est souvent perçue comme une voie à sens unique dans laquelle les employés se déplacent de la Sarre vers le Luxembourg. L'une des attentes de nos échanges est de donner à cette route un sens inverse. Il faut donner le sentiment que nous ne parlons pas seulement d'une vaste étendue géographique, mais qu'un échange d'expériences dans les deux sens devient normal dans la vie professionnelle de tous les jours.
Nous devons utiliser la force de notre région pour faire avancer ensemble la dynamique du changement structurel.
Mark Brommenschenkel, Gesellschaft für Wirtschaftsförderung Untere Saar (WfUS)
Un deuxième objectif est d'échanger de manière pragmatique des informations sur la façon dont les entreprises luxembourgeoises et allemandes abordent les changements structurels technologiques et d'identifier les systèmes qui peuvent être transférés à d'autres secteurs. Il est important de se connaître et de se parler.
Un troisième objectif pour moi est de créer progressivement un réseau innovant et économiquement stable sur cette base. Je suis convaincu que l'internationalisation peut fonctionner avec succès sur de courtes distances, en particulier pour les entreprises de taille moyenne, comme elle le fait à travers les océans et les continents.
Tout d’abord, comparaisons de référence.Comment les entreprises sarroises et luxembourgeoises abordent-elles le thème de l'industrie 4.0 et du changement structurel technologique ? Où se trouvent les entreprises qui peuvent servir d'exemple aux autres parce qu'elles ont déjà fait un pas en avant?
Puis synergies. Dans quels domaines des synergies peuvent-elles apparaître et être utilisées?
Enfin, compétences futures. Quelles aptitudes et compétences seront requises à l'avenir et comment concevoir des concepts d'apprentissage innovants à cet égard?
Il est important que la tournée ne reste pas un événement ponctuel, mais devienne permanente. Avant tout, je considère qu'en tant qu'agences de développement économique et L-DIH, nous avons la responsabilité de continuer à façonner la voie que nous avons choisie et de la faire vivre continuellement.
C'est donc à nous qu'il revient en premier lieu de déterminer comment nous voulons façonner notre collaboration à l'avenir. Par exemple, je pourrais imaginer une combinaison de formats d'échange digitaux et de rendez-vous sur place, de part et d'autre, qui auraient lieu à intervalles réguliers, mais pas trop rapprochés. Nous devons simplement rester curieux et toujours prévoir des moments pour échanger des idées.
La transformation digitale ne s'arrête pas aux frontières nationales.
En outre, je pourrais imaginer travailler ensemble sur des modules d'apprentissage qui enseignent les compétences dites de base dans le domaine de l'industrie 4.0 et qui sont développés de manière cohérente dans plusieurs langues. Il me semble impératif que les offres de formation soient développées directement par l'économie régionale des deux côtés de la frontière afin d'assurer un transfert pratique direct.
Mais avant tout, je suis heureux que nous puissions faire partie du L-DIH ON TOUR et je me réjouis de la mise en œuvre réussie de notre première idée qui a germé au printemps de cette année.