
Le manager du Luxembourg AutoMobility Cluster a pu constater que les entreprises innovantes ont su se réinventer et se diversifier vers de nouveaux marchés. Des alliances sont recherchées pour gagner en efficacité.
«Sans surprise, l’année écoulée a été compliquée pour le secteur automobile. Les ventes de voitures neuves sont au plus bas, résultant de deux facteurs principaux: la pénurie de certains composants, notamment les semi-conducteurs, d’une part, et le manque de confiance des clients liés à la crise covid et au virage technologique engendré par l’électrification, d’autre part.
On note tout de même que la crise que nous traversons a permis – et permet – aux entreprises innovantes de se réinventer et de se diversifier vers de nouveaux marchés.
Enfin, 2021 a vu une forte progression de l’électrification du parc automobile, ce qui est une bonne chose concernant la réduction des émissions polluantes.
«J’en vois principalement trois. Il s’agira, dans un premier temps, de pallier le manque de composants pour assurer un retour à la normale des volumes de production. Ensuite, de continuer les développements technologiques qui permettront d’atteindre les objectifs climatiques imposés par l’Europe. Et enfin, faire face au déficit commercial en scellant de nouvelles alliances afin d’optimiser les synergies et réduire les coûts.
«La décarbonation des transports via de nouvelles sources d’énergie comme l’hydrogène est un de nos sujets phares, qui permet en effet de stocker de l’énergie et de la libérer avec une réduction significative de l’empreinte carbone. Ce sujet s’inscrit dans la ‘Stratégie hydrogène du Luxembourg’, présentée en septembre dernier, et qui propose un certain nombre de mesures afin de mener le pays sur cette voie de la décarbonation.
L’automatisation et la digitalisation des transports publics constitue un autre centre d’intérêt. Nous suivons de près les développements en la matière, notamment dans le cadre du projet transfrontalier 5GCroCo pour lequel des partenaires luxembourgeois sont actifs.
Les principes de l’économie circulaire concernent également le secteur de l’automobile et nous sommes, par exemple, attentifs aux initiatives visant à favoriser l’utilisation de pièces de seconde main à forte valeur ajoutée.
Enfin, comme les années précédentes, nous allons travailler sur le renforcement de collaborations cross-sectorielles, notamment en matière de transferts de technologies, supportant ainsi l’indispensable diversification du secteur.